LES HOMMES FRAPPES OU BATTUS : LE DENI
Les médias et le Gouvernement évoquent souvent les violences conjugales avec les femmes comme victimes : elles le sont dans 80 % des cas.
Qui sont les hommes frappés ou battus ?
Il reste les 20% qui sont des hommes, et personne n’en parle : les hommes battus déposent très peu de plaintes pour violences conjugales, qu’ils soient hétérosexuels ou homosexuels ; personne ne mentionne jamais la violence chez les homosexuels, hommes ou femmes, mais elle existe.
Les violences dans le couple
L’homme battu par sa compagne ou épouse se retrouve dans un système d’emprise qu’il ne perçoit pas et pense qu’elle va changer, car après les coups, elle regrette et s’excuse ; or, la femme violente, qui ne se remet pas en question, continuera de frapper jusqu’à un dépôt de plainte ou le départ de l’homme battu.
Conséquences psychologiques
Ce dernier culpabilise, a honte de la situation et met beaucoup de temps à sortir de la spirale de violence ; il n’ose pas répliquer car il se méfie de sa force, supérieure à celle de la femme ; certains m’ont dit qu’ile ne faisaient rien de peur de la « massacrer ».
Où déposer plainte ?
Que faire si vous êtes frappé par votre conjointe ? déposez plainte auprès des services de Police ou de Gendarmerie ; ils sont obligés de la recueillir même s’ils n’en n’ont pas envie ou minimisent les faits ; cela ressort de l’article 15 du code de procédure pénale et seul, le Procureur de la République, est compétent pour effectuer le tri entre les plaintes fondées et celles qui ne le sont pas.
Quand déposer plainte ?
Il est préférable de déposer plainte peu de temps après les faits ; en effet, le policier ou le gendarme vous enverra consulter un médecin légiste qui décrira les blessures, hématomes, ou autres traces ; les répercussions psychologiques sont aussi prises en compte ; le légiste délivrera un certificat destiné à l’autorité judiciaire, avec un nombre de jours d’ITT, qui permettra au juge d’apprécier la gravité des faits : la violence conjugale constitue une circonstance aggravante.
Audition et confrontation
Ensuite, la femme violente sera convoquée pour audition avec possibilité de placement en garde à vue ; une confrontation pourra être envisagée ; je vous conseille de vous y rendre avec un avocat qui vous rassurera et saura poser les bonnes questions.
Le rôle du procureur
Le procureur de la république décidera des suites à donner ; classement sans suite, renvoi devant une juridiction ou ouverture d’une information confiée à un juge d’instruction.
Etablissement des dommages et intérêts
Lors de l’audience de jugement, des dommages et intérêts pourront être accordés à la victime.
En conclusion
Ne vous laissez pas faire et essayer d’endiguer la violence, n’ayez pas honte d’aller en justice car vous êtes dans votre bon droit : pensez à vos enfants témoins de cette violence, qu’il faudra probablement faire suivre par un psychologue.
Vous aussi, aurez besoin de consulter pour vous défaire de cette emprise de violence et voir la vie du bon côté.
Le recours à un avocat est indispensable
Dans tous les cas, le recours à un avocat est indispensable pour vous expliquer la procédure et vous assister.